Reconnaissance d'un terrain de chasse

[Heinrich Von Horn]

Le lundi quatre mai, sous l'arc de Triomphe. Heinrich l'avait déjà vu, a la télé, comme tout le monde. Pour sa première venue dans la capitale, il n'avait visiblement pas choisi le pire quartier pour débuter. Il y avait du monde, cela ne lui plaisait pas, mais il pouvait s'en sortir. Au moins, dans une foule comme ça, il pouvait passer inaperçu, même avec sa démarche, sa veste de cuir, son air bougon. Bien sur, quelques regards le suivaient, mais il était oublié rapidement. Ce qu'observait le chasseur n'était pas le monument, mais les cachettes possibles. Il voulait tout connaitre du lieu, pour pouvoir combattre sur son propre terrain.

Tout en traversant la place de long en large, il observait un article dans son journal, a propos des urgences. Des scléroses en plaques en quelques mois, des maladies et des autopsies étranges. Cela interpelait étrangement Heinrich, sur deux propos. Cela paraissait évidemment étrange, mais si c'était d'origine surnaturelle, il y avait peu de chances pour que ce soit dans les journaux, mais cela était trop étrange pour être naturel. Si cela avait traversé la censure, peut être qu'un réseau d'informations au courant était en œuvre. Si c'était le cas, il lui fallait trouver des contacts avec ce réseau. Peut être était-ce l'Inquisition, d'ailleurs.

Il arriva de l'autre côté de la place et regarda vers l'arc. Finalement, il n'avait pas vraiment cherché les particularités de cet endroit, trop occupé à lire. Il entama un nouveau tour.

[Deirdre Delacroix]

Les vacances étaient déjà finis depuis plus d'une semaine. Dommage... Deirdre aurait bien voulu garder sa fille encore un peu pour elle, mais elle ne pouvait lui empêcher de retourner à l'école et de revoir ses copines. Au moins, elle en avait. La jeune femme avait souhaité qu'elle aille dans un établissement publique et non privé réservé à l'inquisition comme cela avait été le cas pour elle et sa soeur. Eileen était encore innocente, et Deirdre voulait l'éloignait de l'apprentissage assidu qui l'attendait au maximum.

La fillette subissait depuis déjà plusieurs années les affres de sa condition lycanthrope... Elle n'allait pas l'accablait en plus des méthodes d'éradication de son espèce! Chaque chose en son temps... Tout d'abord trouvé un traitement pour lui ôter ce poison qui la rongeait, ensuite l'enseignement inquisitoire.

Deirdre profita de sa journée pour se changer un peu les idées... Ce qui était bien rare. Elle fit les boutiques aux Champs-Elysés, du moins, y avait flâné car vu les prix exorbitants, elle ne pouvait se permettre d'excès de ce genre. Elle s'accorda seulement une petite folie : un nouveau blouson de cuir, car le sien avait été abimé lors d'une précédente altercation avec un lupin, et elle avait acheté une ravissante robe qui irait à merveille à la fille.

Paquets sous le bras, elle avança jusqu'à l'Arc de Triomphe. Elle n'y allait quasiment jamais et la dernière fois qu'elle s'y était rendu, elle devait avoir 10 ans, tout au plus.

[Observation -> Echec faible.]

La jeune femme balaya la place du regard. Il y avait du monde... Fiou... Enfin, toujours moins que le week end précédent. Avec le pond du premier mai, et tout... Au moins, elle serait à peu près tranquille. Elle s'installa sur un banc, non loin de l'entrée qui permettait de grimper au sommet et ouvrit un paquet de cookies tout chocolat qu'elle avait emporté.

[Heinrich Von Horn]

Heinrich avait fait le tour de la place. Rien de bien intéressant a première vue, et il n'avait pas envie de rentrer dans le monument. Peut être des cachettes se révéleraient a la faveur de la nuit ? Cela méritait une investigation nocturne. Il s'assit sur un banc, non loin de l'entrée de l'arc. Cet article l'avait un peu remué. Il repensait à ses jours au sein de l'inquisition, à Rouen. Il repensait à ses missions contre les créatures des ténèbres, a ses camarades, avec qui il risquait sa vie a longueur de nuit, aux horreurs qu'il avait put voir, dans chacun des deux camps. Mais surtout, il pensait a ce vampire qui l'avait supplié, à ses manières, son humanité. Heinrich se demandait encore s'il avait pris la bonne décision, mais il n'allait pas changer d'avis maintenant. L'inquisition ... si elle avait des informations plus détaillées que les journaux communs, et elle en avait, alors il pourrait essayer de négocier ces informations.

Il n'accorda qu'une intention succincte à la jeune femme assise de l'autre côté du banc. Les contacts humains chaleureux, c'était un mensonge, et il n'avait jamais vu quiconque baser une solide amitié sur un regard dans la rue. il préféra poser son regard sur la foule. Aucune chance, a cette heure ci, qu'un type morde un autre pour le vider de son sang, ou même qu'un malade se mette à charcuter tout le monde après s'être transformé en loup, mais on pouvait toujours espérer que quelqu'un se découvre une passion pour les choses qui n'existent pas.

Ses doigts pianotaient nerveusement sur sa jambe. Il n'avait pas l'habitude de la foule, et là, il était servi.

[Deirdre Delacroix]

Un homme s'assit non loin d'elle. Deirdre tourna légèrement la tête vers la personne en question, tout en mordant dans son biscuit sablé et chocolaté qu'elle mastiqua en le savourant. Bon, c'était de l'industriel avec toutes les cochonneries chimiques de conservateur et autres modificateurs de goût, mais bon... C'était quand même pas si mauvais que ça. Elle n'était pas une très grande cuisinière, bien qu'elle apprécier mijoter de bon petits plats pour sa fille.

La jeune femme arqua légèrement un sourcil, penchant le visage sur le côté pour pouvoir lire les gros titres du journal que tenait l'inconnu. Encore de la politique avec leur projet HADOPI sur le téléchargement illégal sur internet... Bon, Deirdre s'en fichait un peu royalement, vu qu'elle... les ordinateurs... c'était pas vraiment sont fort... Par contre, elle remarqua qu'on parlait d'études médicales relatant d'un taux de scléroses en plaque qui s'était subitement élevé.

Tiens donc...

Deirdre fronça légèrement les sourcils, finissant d'un trait son cookie pour en prendre un autre. Cela lui faisait ressurgir de mauvais... très mauvais souvenirs... Mathias... Le premier sujet qui s'était volontairement proposé pour subir les expérimentations de l'Inquisition. La jeune femme était tout de même étonné. Comment ce taux avait-il put grimper autant... C'était insensé! Qu'il contamine les lupins, oui, mais les autres?! Il ne pouvait pas y avoir tant de lycanthrope que ça à Paris... Si?! Car le but n'était pas de tuer les humains, mais de faire retrouver leur condition humains aux lupins... Enfin... c'était l'objectif de Deirdre en tout cas... Il allait falloir tirer cette histoire au clair ce soir...

La jeune femme s'approcha un peu de l'inconnu et se décida à prendre la parole. Elle n'était pas timide, et parlait d'une voix plutôt sûre.

"Bonjour Monsieur. Pourrais-je vous emprunter votre journal un instant?"

[Heinrich Von Horn]

Alors qu'il observait la foule, il était dérangé par quelqu'un. Sur tous les bancs, il fallait qu'il tombe sur la seule qui était intéressée par l'actualité, mais celle qui était sur son journal. Il se tourna vers elle et la jaugea du regard. Voix assurée, soit elle était trop sure d'elle même, soit elle méritait un peu d'attention, ce qui passait par le prêt du journal.

"Ouais, ça devrait pouvoir se faire, mais je prend un de vos cookies comme caution, j'ai un article qui m'intéresse, la-dedans"
*Encore une blague comme ça, et je peut faire l'école du rire, puis me reconvertir en amuseur pour gamins.*

Il tendit le journal et fit mine de se remettre a observer la foule, tout en regardant discrètement la jeune fille. Qui sait ce qu'elle cherchait dans le journal. Y avait la loi sur l'internet, qui faisait du bruit a ce moment, les rapports de la crise économique, voir même la maladie des porcs. Ou bien le phénomène de la médecine moderne, la sclérose en plaque éclair. Si elle s'intéressait à cet article, alors il se pouvait qu'elle en sache quelque chose, auquel cas il fallait qu'il tire ce qu'il pouvait d'elle.

"Vous vous intéressez aux nouvelles, ou vous avez vu des mots croisés particulièrement alléchants ?"
*Bon, elle est où, cette fameuse école du rire ?*

[Deirdre Delacroix]

"Merci."

Deirdre esquissa un bref sourire, prenant le journal que lui tendait l'homme à côté d'elle. En échange, elle mit son paquet de cookies tout chocolat entre eux deux, le laissant ainsi à disposition si l'inconnu souhaitait en prendre un.

La jeune femme se plongea dans les pages de la revue de presse, passant les articles relatant sur le projet de loi HADOPI, ainsi que sur cette foutue grippe porcine ou encore la crise économique du moment qui ne l'intéressait pas. Elle leva le nez un instant, reportant son attention vers l'homme qui venait de s'adresser à elle.

"Les mots croisés sont pas vraiment pas tasse de thé... et surtout une perte de temps considérable. Je préfère me creuser les méninges sur d'autres choses plutôt qu'à des choses aussi futiles que des jeux."

La jeune femme se replongea dans le journal, faisant encore défiler une ou des pages avant de tomber sur le sujet qui lui avait valu de demander le prêt de la revue : les cas de scléroses en plaques. Deirdre fronça les yeux et se mit à sa lecture.

"Depuis quelques mois, nous avons pu constater l'apparition d'une sclérose en plaque foudroyante," nous révèle le Docteur Perrin lors de notre interview. "En effet, cinq patients qui étaient sains à ce niveau là (pas d'antécédents médicaux notables de scléroses chez les parents) ont subitement contracter une sclérose en plaques assez virulente en l'espace de deux ou trois mois.

Même les patients atteints depuis des années n'ont jamais eut de tels symptômes. Certains ont vu leur ossature devenir comme du verre et le moindre choc provoquait des dégâts considérables et irréversibles. Plusieurs personnes ont déjà trouvé la mort.

Je ne sais pas du tout ce qui a produit cette contraction de cette maladie, d'autant plus qu'il ne s'agit pas d'un virus, et que les sujets n'étaient pas vecteur à la développer..."

Deirdre soupira lascivement.

**Et bien ça promet... Bon, s'il n'y a que cinq cas... Certainement cinq lupins, ce qui n'est pas dramatique... Mais bon, ça prouve que l'innoculum de Leonid Rosier est loin d'être au point... En tout cas, les média ne parlent pas des problèmes survenir chez les vampires... Ces derniers doivent se terraient encore, préférant se cacher avec leur "Mascarade"...**

Elle rendit le journal à l'inconnu à côté d'elle, et en profita pour reprendre un cookie. Tout cela la laisser perplexe, sachant que temps que le joujou du Maître des Arcanes n'était pas au point, sa fille subirait encore les affres de cette foutue pleine lune tous les mois.

[Heinrich Von Horn]

Bon, il avait aucune envie d'un cookie, et plus de journal. Il continua à observer un bref moment la jeune femme et s'en désinteressa un instant. Il la regarda à nouveau quand elle lui répondit.

"Vous avez tord, les jeux ont tendance à entrainer votre esprit ... mais ça tombe bien, je voulais les conserver pour les faire moi-même."

Disant cela, il observait la revue. C'était a son tour de lire par dessus l'épaule de sa voisine, Il ne voulait pas laisser une possible source d'informations s'échapper, quitte à en paraitre grossier, ce qui ne l'avait d'ailleurs jamais gené.

Observation = reussite

Donc, elle lisait bien l'article en question. Parfait, peut être qu'elle s'y connaissait, soit en médecine, soit en occultisme, et de toutes façons, ça pouvait lui être utile. Il ne se risqua pas à une boutade à l'humour noir et douteux, mais préféra un modeste :

« Excusez moi, vous vous y connaissez en médecine ? J'ai vut par mégarde que l'articule sur les scléroses vous interessait. »

[Deirdre Delacroix]

Deirdre reporta son attention sur l'homme à ses côtés, cookie aux lèvres. Elle arqua un sourcil, et avala la bouchée qu'elle était en train de mastiquer.

**Et bien... C'est bien ma veine aujourd'hui... Voilà que quelqu'un s'intéresse aux scléroses... En espérant que ça ne soit pas un lupin qui tenterait d'en savoir plus... Car si c'est le cas, je l'embarque au QG... **

La jeune femme se redressa et répondit tranquillement, comme si de rien était.

"Non, désolé. Je n'y connais strictement rien en médecine. C'est juste que j'ai un proche qui est mort exactement de la même façon et que ça m'intriguait de voir s'il en savait plus."

Ce qui est soit était totalement vrai. Son ex-compagnon était décédé de cette sclérose en plaques... Mais il y a déjà cinq ans... et non quelques mois... Et effectivement, elle voulait savoir s'il y avait eut la moindre fuite ou soupçon sur la véritable origine de cette maladie éclaire... et apparemment rien ne laissait à croire, pour le commun des mortels, que cela était le fruit d'expérimentation venait de front par l'Inquisition de Paris.

[Heinrich Von Horn]

*Exactement de la même façon ? Pas de chance la p'tite dame, y a quoi ... cinq cas ? Et moi c'est bien ma veine, sur quoi ... dix gamines qui ont perdu quelqu'un, et six millions d'habitant dans Paris, je doit tomber sur l'une d'elles ...*

"Toutes mes condoléances, votre ami, c'est un des cinq dont ils parlent dans le journal, ou c'est plus grave qu'ils veulent bien le dire ? La peste des cochons, c'est un peu de la quiche par rapport à ça, j'ai l'impression."

*Ouais, c'est la grippe des cochons, et ouais, ça implique pas des scléroses a toute vitesse.*

Heinrich conservait un visage impassible, voir maussade. Il cherchait a interpréter l'expression de son interlocutrice, sans pour autant y parvenir. En savait-elle plus qu'elle n'en disait ? Était-elle une victime innocente ? Il jeta un regard vers la foule, toujours aussi dense, puis se tourna a nouveau vers la jeune femme. La conversation risquait de tourner dans la semoule rapidement, et ne finalement rien donner

"Au fait, j'croit qu'on s'est pas présentés ... j'suis Heinrich Von Horn, et vous ?"

[Deirdre Delacroix]

Deirdre observa l'inconnu un arquant imperceptiblement un sourcil. Cet homme semblait bien curieux au sujet des cinq personnes décédées par cette sclérose en plaques... Il ne pouvait pas faire comme les autres? S'inquiéter de cette grippe A qui était un virus plus facilement transmissible d'individu à individu? Non... Il fallait qu'elle tombe sur un des rares à s'intéresser à cette maladie qui n'avait rien d'une pandémie... tout du moins, chez les humains normaux...

La jeune femme préféra continuer à ne rien dévoiler de la vérité, faisant comme si de rien n'était.

"Oui, il faisait parti des cinq... J'ai pu faire quelques recherches sur le sujet quand j'ai appris qu'un de mes proches était affecté par la sclérose en plaques. Cette maladie n'a rien d'un virus. C'est différent de cette grippe A. Mais c'est le fait qu'elle se développe si rapidement et qu'en deux ou trois mois qui est intrigant..."

** Vivement qu'on en finisse avec ces foutus effets secondaires... J'ai envie de sauvé ma fille moi! **

Deirdre termina son cookie et rangea la boite dans son sac. D'un petit geste de la main, elle envoya valser les quelques miettes tomber sur son pantalon avant de reporter son attention sur l'inconnu qui venait de se présenter sous le nom d'Heinrich Von Horn. Ce patronyme ne lui disait strictement rien. Un instant, elle se demanda si elle devait révéler sa véritable identité... Mais bon, après tout, elle portait un nom comme un autre.

"Deirdre Kerguelen-Delacroix, ravie de faire votre connaissance."

[Heinrich Von Horn]

*Ah, là on me prend pour une buse ... merci jeune femme pour m'apprendre qu'une sclérose en plaques, on en parlerait pas dans les journaux si c'était normal qu'on meurt en deux où trois mois.*

Heinrich conservait un air impassible, malgré un sourire de circonstance. La discussion ne l'avançait pas, pour l'instant, et il devait toujours en apprendre plus sur ces maladies. Il décida de brusquer un peu les choses, quitte à rendre méfiante son interlocutrice.

"Ravie de faire votre connaissance, moi aussi. Vous avez fait des recherches ? Et vous avez trouvé autre choses que ce que les journalistes ont bien voulu laisser filer ? Y a bien des causes à l'apparition d'une maladie éclair telle que celle-là, non ? Et puis ... si vous n'en avez pas trouvé ... peut être voulez vous de l'aide ?"

Une parente d'une des victimes ... si quelqu'un pouvait avoir une chance d'obtenir des explication, c'était elle, et non une meute de journaliste. Après, s'il y avait une explication surnaturelle ...

[Deirdre Delacroix]

Deirdre fronça imperceptiblement les yeux. C'était vraiment étrange que l'inconnu la harcèle à se points de questions sur cette sclérose en plaques éclair. Et s'il s'agissait d'un lycanthrope? S'il avait connu l'une des victimes? S'il avait peur pour sa propre survie? La jeune femme regretta un instant d'avoir prononcer ses précédentes paroles au sujet de son compagnon. Voilà qu'elle se retrouvait avec un curieux de première qui ne la lâcherait pas de si tôt...

Heureusement que dans son sac, la jeune femme avait toujours le minimum de survie en cas d'attaque diurne ou nocturne. Notamment, elle avait une sorte de seringue, semblable à une injection d'insuline, qui envoie une minuscule capsule d'argent sous la peau. L'avantage : la seringue passe pour une simple piqûre pour diabétique, et la capsule d'argent se désagrégeait au bout de quelques heures... le temps de vérifier si la personne était un lupin, ou non.

Deirdre ne toucha pas pour autant à son précieux sac. Elle observa son interlocuteur avec une certaine méfiance.

"Mais pourquoi est-ce que vous vous intéressez tant à cette maladie?"

Un peu à elle de renverser la vapeur. Il n'y avait pas de raison qu'elle se fasse marteler d'interrogation, dont elle avait bien évidement les réponses, par un homme qu'elle n'avait jamais rencontré auparavant.

** Alors, mon p'tit gars... que vas-tu me dire... **

[Heinrich Von Horn]

"J'ai mes raisons, comme vous avez les votres"

Il devait dire autre choses. Trouver quelque chose qui le rende moins suspect, et pourquoi pas sympathique, tout en paraissant sincère. Hors de question de dire qu'il était médecin, ni journaliste. En tous cas, la réponse de la femme lui donnait un gout de suspicion.

*Tu sais plus que tu ne veux bien en dire, gamine ... Ou alors tu te reproches quelque chose.*

"Pour tout vous dire, je m'intéresse juste aux bizarreries qui n'intéressent pas les autres, en dilettante, quoi. Rien de bien méchant, vous savez."

Heinrich levait les mains, l'air de dire "je ne fait rien de mal". Qui était la femme devant lui ? Que savait-elle ? Que cachait-elle ? Comment réagirait-elle, s'il lui annonçait qu'il soupçonnait des créatures non-humaines être responsables de cela ? Il eu un léger sourire à cette pensée. Ça pourrait être une idée, de la mettre au courant, rien que pour voir comment elle réagirait.

"Surtout qu'il y a plus méchant que moi, j'ai l'impression, dans cette affaire de maladie éclair."

[Deirdre Delacroix]

**Ah! Ben voyons... Quelle facilité de réponse...**

Il avait ces raisons... Bien sur... Mais ce n'était pas en répondant de cette façon que Deirdre lui livrerait la moindre information. Là, il se mettait le doigt dans l'oeil. Cet inconnu lui éveillait plus de soupçons qu'autres choses. Surtout qu'elle avait l'impression qu'il la prenait pour une bille. Il ne faut pas trop se fier aux apparences. Oui, la jeune femme arborait un visage purement angélique et innocent... Mais n'était rien de cela. Heureusement encore qu'elle n'était pas blonde, sinon il l'aurait fait quoi? Il n'aurait prise pour une nunuche de première? En tout cas, une chance qu'elle ne puisse pas lire les pensées de l'homme à ses côtés, car elle lui aurait déjà assigner un bon coup de poing dans le nez et se serait barrer vite fait bien fait.

Deirdre arqua un sourcil, l'air impassible. Il disait quoi? Qu'il y avait bien plus méchant que lui? Non mais franchement... Il pensait qu'il lui faisait peur? A elle? Elle avait déjà bien plus des atrocités, alors ce n'était pas ce gars qui comptait lui foutre les jetons. Elle se retint de rire.

"Plus méchant que vous..."

La jeune femme se rapprocha de son oreille pour murmurer.

"Vous ne savez rien de cette maladie. Ne vous embarquez pas dans quelque chose qui pourrait vous être dangereux..."

Deirdre se redressa, et c'est alors qu'une croix an argent finement ciselé avec de minuscule écriture latine sur le côté se dévoila au bout d'une chaîne, pendant à son cou.

"Je dis cela pour votre sécurité. Rien de plus."

[Heinrich Von Horn]

Elle commençait à se dévoiler, peut être avait-il réussi à obtenir quelque chose. Elle avait une croix en argent ... était-ce une cinglée qui allait à la messe tous les dimanches ? La probabilité qu'elle soit lupine était faible, même en temps normal, mais avec de l'argent autour du cou ... Que les cinglés qui font ça ... Il aurait été amusant que ce soit une inquisitrice, la première personne au hasard dans la ville à qui il parlait ... Il s'arrêta un moment pour repenser à sa vie à Rouen, quand il n'était qu'un homme de main de la très sainte inquisition. Il repensait surtout aux raisons qui l'avaient poussé à les abandonner, et à partir pour Paris. Annihiler toutes les créatures des ténèbres, c'était pas la solution.

"Dangereux ? Et je suppose que le danger passe par vous ? Désolé, gamine, mais vous n'êtes pas forcément pire qu'un vampire, jusqu'à preuve du contraire, alors arrêtez donc de jouer votre numéro de Marraine de la mafa, c'est pas forcément très crédible."

*Quitte à être désagréable, autant l'être jusqu'au bout*

"En plus, si vous êtes responsable de quelque chose, ce n'est pas à moi qu'il faut s'en prendre, mais aux journalistes qui ont remarqué les morts, ainsi qu'aux médecins qui vous ont vendue."

Heinrich observait avec attention les réactions de la jeune femme, de plus en plus intéressé par la conversation. Peut être essayerait-il de se faire pardonner, plus tard ... si ça n'était pas une bestiole des ténèbres qui faisait des expériences louches sur les gens.

[Deirdre Delacroix]

[Maitrise de Soi -> Echec.]

Les paroles de l'inconnu furent celles de trop. La jeune femme fronça légèrement les yeux, ne laissant apparaître que deux fentes. Ses mains, posées à ce moment sur ses genoux, se crispèrent. Elle serra les poings, ses articulations blanchies par la force qu'elle y mettait. Deirdre avait le même caractère impulsif que sa soeur jumelle. Mais bien qu'elle soit un tant soit peu plus calme, il y avait des choses qu'il ne valait mieux pas prononcer devant elle.

Tout d'abord, ce fameux Heinrich osait, en public, prononçait le nom d'une des créatures des ténèbres... Etait-il conscient du danger que cela pouvait représenter? Surtout au milieu d'humains qui ne se doutait pas une seconde du monde dans lequel il vivait réellement? Surtout que les Inquisiteurs étaient là pour protéger ces mortels inconscients afin qu'ils le restent le plus longtemps possibles...

Mais ce qui fit surtout sortir la jeune femme de ses gonds, ce fut le mot "gamine". De quel droit osait-il l'appeler ainsi! Il ne la connaissait que depuis un quart d'heure il la nommait "gamine"! Trop c'était trop...

Deirdre se leva, empoigna ses sacs et fusilla l'homme du regard, avant de parler d'un ton sec, froid et des plus cinglant, ce qui contrastait radicalement avec son attitude précédente. Elle le pointait du doigt se contrôlant pour pas lui foutre son poing en pleine face, mais elle préféra portait la main à son cou, empoignant avec force le col de son haut et l'attira près de son visage.

"Ecoute moi pecnaut! Il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas prononcer à voix haute... T'as l'air de connaître certains trucs. C'est bien... Tant mieux pour toi. Mais quand on ne sait rien des gens, par fois, mieux vaut se la fermer et éviter de leur donner des surnoms fâcheux..."

La jeune femme le repoussa violemment contre le mur de l'Arc de Triomphe, et fit volte face, prenant la tangente vers le passage clouté. Elle n'avait aucune envie de rester ici, en présence d'un type qui venait de lui gâcher son après-midi.

[Heinrich Von Horn]

Heinrich ne fit aucun mouvement de défense, quand la jeune femme le poussa sur le monument. Il l'avait poussée hors de ses gonds, il ne devait pas se plaindre. Le gamine devait être de trop, ça ne pouvait pas être le terme de vampire, la plupart des humains préférait penser que ça n'existait pas, même après en avoir vu un mordre quelqu'un dans la rue. Elle avait essayé de lui faire la morale, mais cela ne prendrait pas.

*Désolé, madame l'inquisitrice supposée, j'ai déjà donné pour les discours moralisateurs*

Il se décolla de l'arc avec un petit sourire, l'observant partir dans la foule, et marmonna à lui même.

"Deirdre Kerguelen-Delacroix ... Je suppose que vous n'êtes pas un fantôme."

Il s'éloigna à travers la foule, dans l'idée de retourner à son appartement.

[FIN du RP]

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