Soirée de gala

[Haku Akebono]

Mercredi 6 mai, 21h30.

La nuit du mercredi 6 mai était douce et nombreux étaient ceux qui étaient d'humeur à s'amuser et à profiter de soirée qui promettait d'être sous le signe de la fête. Ce soir là, la haute société étaient à l'honneur et brillaient de mille éclat autour ornement d'or du hall du Louvre.

Cette soirée avait été organisé par l'un des chirurgiens les plus influent de Paris. Elles étaient beaucoup à dépenser des sommes faramineuses pour qu'il leur arrange des détails déplaisants que la nature leur avait offert. Et ce soir, on fête ses fiançailles avec une japonaise, et toutes les plus grandes célébrités étaient présentes (en même temps, la plupart étaient des habituée du chirurgiens qui les avaient en quelque sorte créé du nez aux chevilles); même certains politiciens comptaient parmi les convives, et tous étaient vêtue par les plus grands couturiers et Haku eut plaisir à remarquer que certaines portaient ses créations, dont la fameuse fiancée du chirurgien. Par ailleurs, elle souhaitait aussi qu'il lui crée sa robe de marié, ce qu'il avait accepter, bien entendu.

En tout cas, faut avouer qu'il n'a pas lésiné sur les moyens le futur marié. Un orchestre classique des plus talentueux emplissaient l'air d'une mélodie distinguée, des gardes du corps dispersés un peu partout pour assurer la sécurité de tout les convives, un nombre incalculable de serveur parcouraient la salle, des coupes d'un excellent champagne sur un plateau richement orné, certain même avaient des assortiments de sushis sur leur plateau, et à en croire ce que disait les rumeurs, c'étaient un grand traiteur qui les avaient confectionné. Haku se permit d'en gouter un, même s'il savait que son corps ne le supporterait que pour quelques heures. Il porta le sushi à ses lèvres, et effectivement, c'était bien l'œuvre d'un excellent cuisinier, la rumeur étaient donc fondé. Il en pris un autre et le tendit poliment à celle qui l'accompagnait, Sabrina Delangelo, mannequin et amie qu'il connaissait depuis maintenant quelque mois. La belle accepta avec plaisir ce que lui tendait le jeune homme et en apprécia aussi le goût.

Le nouveau né Toréador chercha du regard son sire Angeline, espérant qu'il la croiserait à un moment ou à un autre de la nuitée. C'est vrai qu'il n'avait pas vraiment eut l'occasion de la voir ces derniers temps, et cela le désolait grandement, mais comme il savait qu'elle étaient friande de ce genre de soirée et qu'en plus elle travaillait au Louvre comme conservatrice, il s'était dit que, surement, elle serait présente elle aussi.

Pendant ce temps là, Sabrina discutait toujours avec son ami, parlant autant de ses déboires amoureux que de la nouvelle paires de chaussure " miu miu " qu'elle s'était offerte, pour ensuite finir sur la proposition qu'ils terminent cette soirée dans une boîte à la mode où ils iraient boire comme des troues et danser jusqu'au petit matin. Il n'était pas tout à fait contre, mise à part qu'il serait idiot de sa part d'attendre le matin pour rentrer chez lui, tout bon petit vampire qu'il était, et qu'une grande consommation d'alcool ne lui ferait aucun bien... quoi qu'il pourrait expliquer ses vomissement par le fait qu'il ne tiendrait pas bien l'alcool.

« -Profitons de cette soirée pour le moment, tu ne penses pas? » lui répondit-il tout simplement.
Elle fit mine de réfléchir.
« -Ok, mais alors tu me réserve toute une soirée et c'est moi qui l'organiserai! Et tu n'auras pas le droit de me contester!
-Hmmm, je ne suis pas sûr d'être totalement d'accord sur le dernier point.
-Bon, d'accord, tu auras le droit à certains veto. »

Après un petit moment, la jeune femme reconnu, au loin, des amies qui étaient mannequin dans la même agence qu'elle. Aussitôt elle pris le bras du jeune créateur pour l'inciter à l'accompagner et le présenter à ses connaissances.

[Anju Kiyoshi]

Yeux écarquillées, bouche grande ouverte, expression remplie de fascination à la vue de ce lieu, le fameux Louvre ! Elle tourna la tête vers son beau-père avec un visage qui en disait long sur ses émotions. Celui-ci ne lui avait donné aucun détail sur cet évènement, à part le fait que c’était pour fêter les fiançailles. Jamais elle n’avait vu une organisation aussi extraordinaire : toute cette décoration, toutes ces tables et ces chaises, tous ces mets délicieux et ce chef d’orchestre ! Et les invités, plusieurs qu’elle croisait, elle se rappelait les avoir vu dans des magazines ! Serait-ce un rêve ? Le rituel de trois coups de pincement s’effectua. Non, impossible ! Les yeux s’illuminèrent : *Versailles, princes et princesses !* Elle s’évada dans les histoires françaises de l’époque. Vite, appareil photo ! Alors qu’elle tentait d’immortaliser ce moment, elle fut arrêtée dans son élan par sa mère qui l’appela pour lui dicter à nouveau les obligations vis-à-vis de son comportement à l’égard des autres et blablabla, quel chant soporifique !

"Dans tous les cas, elles te vont à ravir ces perles !"
Oui. Belles ensembles de boucles d’oreilles, de colliers, de bracelet et de bague en perle qui allaient bien avec sa tenue de soirée. Dès qu’Anju l’avait vu dans la grande collection du magasin, elle avait directement choisi celle-ci au premier coup d’œil. Sa mère trouvait qu’elle était trop simple pour la grande soirée. Mais sa fille avait déjà décidé. Au final, quand elle essaya l’habit, sa mère changea subitement d’opinion. On conseilla également, pour embellir la tenue, le choix de perles comme accessoires pour la jeune japonaise. Tout fut acheté en un seul après-midi.

Sa mère était une fanatique de la marque ‘Zadig et Voltaire’. Elle avait d’ailleurs fait appel à un grand créateur de la boîte pour lui faire sa robe de mariée. "Robe de mariée !" Et la voilà reparti dans sa fantaisie. Elle rêva du moment où elle alla célébrer la cérémonie de son mariage. Habillée dans une magnifique robe de princesse, elle se faisait escorter jusqu’à l’autel. Mais en marchant, elle trébucha (oui, elle adore trébucher pour mieux se faire rattraper par la suite). Bref, inutile de dire qu’il y aura son prince charmant qui viendra à son secours comme dans tous ses rêves.

Quand Anju vit le buffet, elle avait bien envie de s’éclipser pour goûter à tous ces plats qui semblèrent somptueux et savoureux au premier regard. Mais elle dût se tenir correctement toute la soirée et attendre un peu avant de manger. Sa mère la surveillait 24h/24. Injustice… alors que ses amis dégustaient à cœur ouvert.

Soudain, un serveur proposa à son groupe des verres sur son passage. C’était un liquide de plusieurs couleurs entassaient les unes sur les autres. Ce fut impressionnant de voir ce genre de boisson.
"Excusez-moi, qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-elle.
-C’est l’un des cocktails les plus exquis de chez nous. Voulez-vous y goûter ?"

Alors qu’Anju fut à deux doigts de prendre un verre, sa mère était déjà à ses côtés pour s’en emparer : "Non Anju, interdiction formelle de toucher à ce genre de boisson !" murmura-t-elle à sa fille. A la place, on lui servit un jus de fruit. D’un air dépit et révolté, elle alla s’assoir sur une chaise en boudant. Cependant, la grimace n’avait pas duré longtemps avec les gens qui passèrent devant elle et la saluèrent aimablement. Elle se leva alors et fit plusieurs courbettes pour leur répondre, accompagnées d’un grand sourire.

C’est alors que Thomas apparut devant elle et lui offrit un petit apéritif, à savoir, du bon caviar comme elle n’en avait jamais mangé auparavant. La voilà de nouveau de bonne humeur pour accueillir tous les invités qui se présentaient à elle. Et il fallait qu’elle le soit également, pour le petit concerto qu’elle allait offrir aux fiancés.

[Eden Asmea]

Le rouge, c'était classe, mais ça jurait un peu trop avec ses cheveux. Puis c'était la couleur des prostituées. Elle l'avait un peu trop portée, ça rappelait des mauvais souvenirs. Hop, byebye la robe rouge.
Bon la noire alors. Toujours classe mais trop portée. Non plus.
Blanc ? Euh... Non. Elle était trop pâle pour ça.

Un tas de tissus multicolore jonchait ses pieds, entassement d'un nombre considérable de tenues de soirée qu'Eden observait puis rejetait finalement, avec son habituelle indécision. Choisir ce qu'elle allait mettre lui prenait toujours un temps impressionnant en temps normal, alors pour la soirée huppée à laquelle elle comptait aller, elle risquait d'y passer la nuit.
Finalement, elle eut l'air de se décider. Elle s'empara d'une tenue et alla s'enfermer avec dans sa salle de bains, de laquelle elle ne ressortit qu'au bout d'une demi-heure. Au bout de ce délais, elle alla ramasser le tas de vêtements qu'elle avait amassé, le posa sur le lit, puis alla s'examiner dans la psychée qui se trouvait dans sa chambre.

Elle s'était décidée pour une robe onéreuse d'un bleu-vert clair, d'aspect plutôt léger qui convenait bien à ce début de mai. Peu décolletée pour ne pas trop attirer l'attention sur la poitrine assez plate de la Sethite, elle épousait sa silhouette et mettait plutôt en valeur ses longues jambes, effet qu'Eden accentua en enfilant une paire de ses indémodables talon-aiguilles, assortis à la robe. Elle avait fait un effort pour dompter sa chevelure filasse, lui donnant un semblant d'ordre, s'était légèrement maquillée et portait une chaîne avec un pendentif en aigue-marine qui ceignait son cou.
L'effet était honnêtement plutôt réussi. Eden sembla aussi s'en satisfaire, puisqu'elle attrapa une légère veste et les clés de son appartement, avant de sortir à la recherche d'un taxi.


Une demi-heure plus tard, elle descendait devant le hall du Louvre, où se déroulait la réception à laquelle elle participait. Apparemment, il s'agissait d'une fête qu'organisait un célèbre chirurgien pour célébrer ses fiançailles. Eden ne connaissait absolument pas l'homme en question, mais quand elle avait entendu parler de la fête et des gens qui seraient probablement invités, elle n'avait pas hésité une seule seconde et s'était débrouillée pour s'incruster d'une manière ou d'une autre. Il était impensable qu'elle manque une réception de cette envergure.

Eden s'attarda pour observer le célèbre musée tout illuminé. Elle qui appréciait ce qui était beau, elle était enchantée du cadre de la soirée. Rien que pour cela, cela valait le coup d'y aller.
Elle entra dans l'immense salle et commença à errer un peu au hasard, à la recherche d'un visage connu.

[Haku Akebono]

« -C'est fou ce que ce costume le boudine » murmura une des mannequins aux cheveux noir légèrement ondulés à Haku, montrant d'un signe de tête un politicien.
« -Et vous avez vus la robe jaune de cette femme d'un autre age? Quelle faute de goût! » continua une autre, montrant cette fois une femme d'une quarantaine d'année qui venait de prendre un verre de champagne du plateau d'un des serveurs.
« -C'est clair, surtout qu'elle met bien en valeur sa peau fripée. » finit une blonde, elle aussi prés du toréador.

Cette remarque fut accompagné de rire moqueur et hautain. Haku, riait aussi, mais plus parce qu'il avait cette sensation bizarre d'être avec le cercle des harpies dirigé par la tremere Kellermann. Quant les moqueries s'arrêtèrent temporairement pour parler des derniers potins, ce qui était, en soit, pas si différent de ce qu'elles faisaient un peu avant, une des mannequins aux cheveux blond cendré et aux yeux turquoise naturel, vêtu d'une robe légère en soie grise très classe avec des escarpins « Prada » d'un rose léger se tourna gracieusement vers le jeune homme, ses longs cheveux tombant en cascade le long des ses épaules.

« -Quant est ce que vous lancez votre propre marque? On serait tellement ravi de compter parmi vos clientes les plus fidèles M Akebono. »
-Voyons, vous pouvez m'appeler Haku, tout simplement. « Monsieur » me donne l'impression d'être bon pour la retraite. Je ne suis pas si vieux que ça... si? »

Sa question fut accueillit par les gloussements amusés des amies de Sabrina. Bien sûr que non, il n'étais pas vieux, et c'était d'ailleurs ce qui intéressaient ces demoiselles, peu habituée à ce que les créateurs de mode percent si jeune dans la mode. Bref, à plusieurs reprises elles essayèrent de lui soutirer des informations le concernant lui et sa potentielle marque, mais aussi si « Zadig & Voltaire » avait déjà choisit les mannequins pour leur prochaine collection, mais le jeune toréador détourna habilement toutes ces questions de manières à changer de sujet, allant même jusqu'à les complimenter pour leur tenue qui les mettaient tellement en valeur qu'elles ne pensaient plus qu'à obtenir encore plus de compliment. Fallait dire qu'il avait pris l'habitude depuis qu'il avait commencé à faire ses études dans ce milieu, et une des règles d'or étaient qu'aucune infos ne doit être révélé avant le dernier et ultime moment. Le plagiat pouvait arrivé tellement vite qu'il fallait œuvrer dans le plus grand secret si on voulait continuer à évoluer dans le milieu.

Il balaya de nouveau la salle du regard, cherchant de nouveau Angeline, ou plutôt espérant qu'elle serait présente. C'est alors qu'il vit passer prés de lui une jeune femme, portant une robe légère bleu-vert et des chaussures assortis. Le styliste devait l'avouer, elle avait merveilleusement bien choisit sa tenue, et en bon toréador qui se respecte, il s'approcha de la femme en question afin de la complimenter.

« -Excusez moi, je tenais juste à vous dire que cette tenue vous va à ravir. » Lui dit il avec un sourire sincère.

[Eden Asmea]

Des têtes connues, elle n'en croisa pas tellement. Elle qui avait pensé harponner le premier type déjà vaguement croisé pour ensuite se servir de lui pour rencontrer d'autres gens, elle s'était bien plantée. Apparemment, l'homme qui s'était débrouillé pour lui avoir une invitation n'était pas encore arrivé, et elle se sentait un peu seule voir ridicule, pour le coup. Elle avait l'impression de revenir dans une de ces réceptions victoriennes, plus d'un siècle en arrière. Comme quoi, il y avait des choses qui ne changeaient pas.

Un serveur passa avec un plateau où était artistiquement disposé des coupes de champagne. Eden amorça un mouvement pour en saisir une, puis finalement changea d'avis. L'alcool, elle le supportait mal, déjà en temps que vampire, et puis aussi tout court. Elle aimait bien en boire, beaucoup même, mais elle ne connaissait que trop bien les conséquences. Ce n'était pas vraiment l'endroit où le moment pour se mettre minable.

Errant au hasard, en essayant d'avoir l'air d'être parfaitement à l'aise et de savoir ce qu'elle faisait, elle détailla les convives au passage, s'attardant sur quelques détails, les jaugeant d'après leur aspect général. Dans un coin, il y avait un groupe de mannequins gloussantes, qui semblaient à peu près se livrer à la même activité qu'elle, mais avec beaucoup moins de discrétion. Eden les enviait, elle enviait leur beauté naturelle qu'elle-même n'avait jamais pu avoir, leurs corps parfaits mis en valeur par des robes hors de prix, leur jeunesse et leur fraîcheur qui ne devaient rien à la consommation régulière de sang. Quelques qualificatifs peu élogieux vinrent à son esprit pour qualifier les donzelles, et elle les dépassa la tête haute, avant de s'énerver pour de bon.

Alors qu'elle venait à peine de s'éloigner, elle fut arrêtée par le jeune homme qui tenait compagnie aux mannequins, qui lui fit un compliment sur l'élégance de sa tenue. Eden en fut assez surprise, et ne trouva rien à répondre sur le coup. Les jeunes dames avec qui il se trouvait étaient nettement mieux habillées et beaucoup plus jolies, aussi le compliment la laissait quelque peu coite. Cependant, cela faisait toujours plaisir et elle lui répondit en hochant légèrement la tête, un petit sourire aux lèvres.

-Je vous remercie, monsieur, vous me flattez.

Ah ben tiens, puisqu'elle y était, autant relancer la conversation, elle se sentirait moins seule. Essayant d'ignorer les mannequins qui devaient être entrain de la passer au crible, elle s'efforça d'enchaîner avec naturel.

-Mais il ne me semble pas avoir l'honneur de vous connaître, monsieur ?...

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