[Vampire] Eden Asmea

[Eden Asmea]

I – Identité

Nom : Asmea
Prénom : Eden
Surnom : Aucun. Elle supporte très mal qu'on l'appelle autrement que par son prénom, et surtout, surtout, qu'on tronque ce dernier en Ed.
Véritable nom : Diantha Kingsley
Date et lieu de naissance : le 18 novembre 1881
Age réel: 127 ans.
Date de l'étreinte: le 22 septembre 1910
Age vampirique: 98 ans.
Race : Vampire
Secte : Indépendant
Clan : Sethite
Humanité : 5/10
Nature et attitude : Opportuniste/Séducteur
Disciplines acquises :

• Présence (1) : Révérence
  
• Serpentis (1) : Éclosion de Vipères
  
• Dissimulation (0) : -

Sire: Sa'd-al-Zahdar Karrjah
Serviteur: /
Statut : Nouveau-Né
Fonction : /

II – Descriptions, Histoire & Relations

Description physique: De grande taille, mince, Eden possède une silhouette longiligne, aux formes très peu prononcées. Ses membres sont secs, son buste osseux, ses hanches saillantes. Un cou très long et étonnamment étroit soutient un visage aux traits marqués, révélant une ossature puissante. Son front est haut, bombé, ses arcades sourcilières prononcées, surplombant des yeux noirs à fleur de peau, masqués par des paupières lourdes. Le nez est proéminent, large et droit, sa bouche grande aux lèvres minces, son menton large faisant suite à une mâchoire carrée. Ce visage étonnant est auréolé d'une masse de cheveux filandreux, coupés courts de façon désorganisée, d'un roux clair, sans éclat. Quant à sa peau, elle est pâle comme celle de tout Vampire, d'une carnation terne et uniforme. Si elle comportait des tâches de rousseur autrefois, elles ont à présent disparu.
Si elle semble manquer à première vue d'éclat et n'être qu'un pâle spectre, Eden honore néanmoins sa lignée de Sethite. Elle est sans doute beaucoup moins belle que la moyenne des membres de son clan, mais son corps osseux et son visage androgyne révèle la vitalité, la sensualité et le charisme qui l'habitent. A défaut d'être jolie, sa présence est écrasante et autoritaire. Les traits étranges et le corps trop mince s'oublient alors presque.
Niveau vestimentaire, Eden reste d'une élégance parfaite, comme de nombreux Sethites. Elle accorde une importance démesurée à son apparence, et choisit avec un soin presque maniaque ses tenues, de façon à ce qu'elles la mettent le plus en valeur possible. Peu importe le style, du moment que ça lui va.


Description psychologique: Froide, distante et cassante, Eden n'est pas forcément d'un abord facile. La principale cause en est son caractère élitiste et son orgueil prononcé ; elle se juge beaucoup trop supérieure pour frayer avec n'importe qui. Elle évalue toujours les autres, avant de porter son jugement, et sélectionne avec beaucoup de soins ceux qui gagnent à être connus. Si vous n'entrez pas dans ses critères, vous n'aurez que froideur et mépris. Si en revanche vous l'intéressez, vous pourrez peut-être gagner sa sympathie. Enfin, « sympathie » est un bien grand mot, pour qualifier cette attitude séductrice que la vampire mobilise sur toute personne digne d'intérêt. Homme ou femme, vampire ou non, Eden usera de ses charmes ; elle peut se montrer étonnamment cajoleuse et captivante. Bien que dotée d'un physique passable, son charisme et sa prestance de Sethite l'aident à impressionner et à subjuguer son auditoire.

Extrêmement orgueilleuse et sûre d'elle en façade, cela masque un besoin maladif de reconnaissance. Eden a besoin d'être admirée, remarquée, complimentée. Séduire à tout prix la conforte d'avoir un pouvoir sur les autres, chose qui lui est indispensable.
Humaine, elle souffrait déjà de ce trouble, obsédée par son physique et par l'idée qu'elle puisse être difforme. Cela a évolué en une forme de dépression, qu'elle a toujours tendance à traîner, même vampire. Elle alterne ainsi des périodes d'oisiveté totale, où elle se laisse aller à la mélancolie et ne sort que pour se nourrir, et des périodes d'effervescence où elle est d'une activité incroyable ; on la trouve alors dans tous les lieux intéressants de la capitale, papillonnant d'hommes en hommes – voir de femmes en femmes.

Elle est manipulatrice à en être écoeurante ; toute relation est calculée, pesée, dirigée. Elle a besoin d'avoir un contrôle sur les émotions d'autrui. Si l'autre part dans une direction qui lui déplaît, elle essayera de l'aiguiller à sa guise ; si elle n'y arrive pas, elle laissera tomber et cessera cette fréquentation aussitôt. L'inconnu et la surprise l'effraient, surtout dans les relations avec les autres. Néanmoins, elle n'est pas du genre à élaborer des plans interminables pour organiser sa vie, mais plus à se laisser porter et à saisir les bonnes occasions quand elles se présentent.

Ses loisirs sont mondains ; dans ses périodes d'activité, elle tourne dans tout ce qu'une grande ville a d'intéressant à offrir en activité nocturne humaine : boîtes de nuit, bars, mais aussi des réceptions plus distinguées ou culturelles. Elle possède un certain talent pour s'immiscer un peu partout. Elle dédaigne magistralement les sectes comme tout Indépendant, mais parfois ira glaner quelques informations pour son clan, auquel elle n'est pas très liée, mais qu'elle sert de temps à autre, quand elle ne trouve rien de mieux à faire.
Ses périodes d'inactivité se résument à des rêveries sans fins chez elle, à boire de l'alcool ou fumer, en écoutant de la musique.

Histoire: Londres, 1871. Sordide ou opulente, nourricière ou meurtrière, tout est joué à la naissance. Pour peu que l'on soit chanceux, on tournera dans les grands salons, au milieu des réceptions fastes de cette ère de la reine Victoria. Et si l'on est malchanceux, on se débat dans la misère crasse et sordide de ces bas quartiers qui côtoient les riches maisons.

Eden, ou plutôt Diantha, a eu la mauvaise fortune de naître du mauvais côté de la barrière. La maison qui l'accueillit – au moins avait-elle un toit – comportait une soeur de six ans son aînée, une mère, une vingtaine d'autres personnes avec qui elles devaient cohabiter, et se trouvait au milieu de Seven Dials, quartier d'un standing plutôt glauque, il fallait le reconnaître. Pas de père ; il était marin et ne rentrait pas souvent chez lui. D'ailleurs, deux ans après la naissance de Diantha, une lettre revint à sa place indiquant que son bateau avait fait naufrage, perdant corps et biens, au large des Indes. Aussi ne rentrerait-il plus, finalement.

Plus de père, plus d'argent ; la famille se retrouvait sans revenus. Et les deux enfants ne pouvaient pas tellement compter sur leur mère pour ramener de quoi les nourrir. Cette dernière était trop occupée à vider bouteille de gin sur bouteille de gin, et alternait torpeur alcoolique et gueule de bois. L'aînée de Diantha, Meryhn, était âgée de huit ans et s'occupait de ramener de quoi survire. Elle gagnait de l'argent en assistant un vendeur de sandwichs, à l'entrée du quartier. Diantha elle, resta d'abord à la maison pour surveiller sa mère, mais au bout de quelques années, fut singulièrement lasse d'assister cette alcoolique, et décida de participer aux rentrées d'argent de la famille. Cependant, largement moins honnête que sa soeur, elle trouva emploi auprès d'un cambrioleur, qui employait d'autres jeunes enfants. C'était une technique assez courante ; le gosse était censé passer par la cheminée, étant assez petit pour ça, et aller ensuite ouvrir une fenêtre pour laisser passer les voleurs. Profession dangereuse, mais finalement plutôt lucrative pour une fillette de six ans.
Elle ne l'exerça cependant pas longtemps, devenant rapidement trop grande pour passer par le conduit de la cheminée. Elle se rapatria alors sur une activité moins malsaine, pour faire plaisir à sa soeur qui la houspillait avec ça. Elle ne trouva rien de vraiment fixe au début, essayant de gratter de l'argent un peu partout où elle pouvait.

Alors qu'elle avait quinze ans, sa soeur se maria au tenancier d'un bar, dans un quartier un peu plus fréquentable que Seven Dials. Meryhn déménagea évidemment chez son mari, ravie de sortir enfin de la condition sordide dans laquelle elle pataugeait depuis son enfance, emmenant sa mère avec elle. Elle exhorta Diantha à faire de même, et à venir vivre et travailler avec elle, mais cette dernière refusa ; elle tenait à se débrouiller toute seule. Elle était trop ambitieuse pour accepter d'aller s'enterrer dans un bar moisi où elle passerait sa vie à distribuer des choppes de bière et à récurer le parquet. Elle aspirait déjà à bien plus.

Les opportunités de travail pour une femme des bas quartiers n'étaient pas forcément légions. Il y avait la couture de vieux vêtements, découpés pour être rassemblés, métier épuisant et sous-payé, où les femmes passaient dix-huit heures par jour à s'abimer les yeux dans des ateliers miteux. Les fabriques d'allumettes ne valaient guère mieux, pour finir la mâchoire déformée par la toxicité du phosphore. Diantha se fit rapidement une raison ; la prostitution était une activité largement plus lucrative. En une soirée, elle avait la possibilité de gagner plusieurs livres, rendement qu'aucun autre travail ne pouvait offrir. La dignité passerait après la vénalité.

Racoler les clients à l'arrache dans la rue était largement trop dangereux pour être envisageable. Diantha s'assura la protection d'un souteneur et commença à travailler dans une maison de passe des bas quartiers. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour assimiler les règles du jeu, apprendre à connaître ses avantages et ses inconvénients, évincer les rivales, s'assurer la protection de clients riches... Diantha évoluait dans le milieu avec une aisance surprenante. Elle avait très bien compris que son physique n'étant pas son avantage principal, elle comptait déjà plus sur son charme et ses capacités de manipulation. Elle changea de maisons de passe, à mesure qu'elle augmentait peu à peu son salaire. Elle était suffisamment riche pour se parer de robes de qualité et de bijoux offerts par ses clients, la faisant de moins en moins ressembler à une prostituée... elle préférait d'ailleurs le terme de « courtisane », à présent. Maintenant, elle pouvait aller directement dans les lieux publiques huppés, comme le théâtre ou l'opéra, pour aller racoler les beaux messieurs, se moquant des dames endimanchées qui les regardaient d'un mauvais oeil. Diantha adorait cela. Elle avait une impression de pouvoir, de réussite, qui lui faisait oublier les conditions quelques peu sordides de son travail de tous les jours.

Ce fut à ce moment-là qu'elle commença à développer les prémices de sa dismorphophobie. Pour l'instant, elle était jeune et bien conservée, mais qu'arriverait-il quand elle se fanerait et perdrait de ses charmes ? D'ailleurs, elle n'avait que vingt-deux ans, mais en paraissait déjà plus, elle en était certaine. Cette peur devint une obsession, la poussant à passer un temps faramineux devant son miroir à observer le moindre début de ride. Elle savait que de toute façon, elle ne vivrait pas bien longtemps ; la prostitution était un métier dangereux, et si on ne finissait pas défigurée par une rivale ou étranglée par un client un peu trop exigeant, c'était la syphilis ou approchant qui se chargeait de les mener au tombeau. Tout ce qu'elle voulait, c'était rester préservée assez longtemps, le plus longtemps possible, pour continuer de profiter du faste dans lequel elle vivait pour l'instant.


Au cours de l'hiver 1898, Diantha fit la connaissance de Lord Aiden Wintherlay, qui fréquentait parfois les prostituées de haut vol comme elle. Conscience des avantages que présentaient la protection d'une telle personne, elle se fit un point d'honneur à le charmer, afin de devenir une de ses clientes habituelles. Seulement, Lord Wintherlay était en réalité un Ventrue, et lui offrit finalement son sang pour faire d'elle une de ses serviteurs, l'entraînant pour la toute première fois au sein du Monde des Ténèbres.
Diantha découvrait un monde nouveau, dont elle n'avait jamais soupçonné l'existence, à peine plus sordide que la basse Londres dans laquelle elle évoluait depuis sa naissance. Les vampires existaient bel et bien ; une fois cette certitude acquise, elle n'eut plus qu'une obsession : devenir l'une d'entre eux, afin d'accéder à cette éternelle jeunesse qui la hantait tant. Elle supplia son maître de lui accorder cette faveur, mais celui-ci refusa fermement, sous prétexte qu'elle était loin de correspondre au standing Ventrue, étant issue du bas peuple et sans une once d'éducation. Frustrée, Diantha n'abandonna pas son idée pour autant, attendant patiemment de rencontrer quelqu'un qui pourrait accéder à sa requête.

Deux ans plus tard, elle finit par rencontrer un Sethite, un certain Sa'd-al-Zahdar Karrjah, de passage à Londres. Lord Wintherlay étant un membre de la Camarilla, Diantha avait pu obtenir quelques informations en le fréquentant. Elle se présenta directement à Sa'd de lui proposa de lui fournir ses renseignements en échange de l'Etreinte. Plus que cette proposition, la personnalité de Diantha plu au vampire, qui accepta de faire d'elle son Infant. Suite à cette trahison, Diantha fut obligée de quitter l'Angleterre, par peur des représailles de son ancien maître. Elle décida également de changer de nom, devenant Eden Asmea ; plus jamais elle n'utilisa son véritable nom par la suite.

Eden suivit d'abord son sire dans son pays natal, en Arabie. Ce dernier s'occupa de son initiation en tant que Sethite, lui apprenant tous les rites du culte de Seth, ainsi que ce qu'elle devait savoir en temps que vampire. Eden apprit aussi à lire et à écrire, ainsi qu'un semblant d'éducation, afin de se montrer digne de son clan.
Après une vingtaine d'années passées ainsi, Eden éprouva le besoin de se rendre dans un endroit plus animé. Elle se rendit à New-York, où elle passa un certain temps, ayant beaucoup à faire pour un être de la nuit dans une aussi grande ville ; surtout pour elle qui n'avait jamais vraiment eu l'occasion de vraiment se distraire.
Elle continua de papillonner ensuite un peu partout, parfois avec son Sire, parfois sans lui, avant d'échouer à Paris au début des années 2000. Elle y vit à présent, installée dans une ancienne cave qu'elle a relooké à son goût.



Relations avec les autres:
- Amis : l'amitié n'a jamais été un concept très intéressant pour Eden. Le seul qu'elle peut éventuellement considéré comme tel est son Sire, avec qui elle entretient une relation un peu ambiguë.
- Amour : aucun, jamais. On pourrait plus parler d'amants (voir d'amantes), et ils sont légions.
- Ennemis : beaucoup de gens. A commencer par la Camarilla.

III – Vous

Compte utilisateur d'Adam Touzeau.
Personnalité sur l'avatar: Tilda Swinton

[Ancien]

Par les pouvoirs qui m'ont été confiés, moi, Ancien d'entre les Anciens, autorise Mademoiselle Eden Asmea, à franchir les portes de Paris.

Bienvenue et bon jeu.